Panmure Island, PEI

De Charlottetown la coquette capitale de l’Île du Prince Édouard, une pittoresque route vous mènera en moins d’une heure à Panmure Island, l’île méconnue de 3 km carrés.

Ici à Panmure Island, vous aurez le choix de vous prélasser sur des plages de sable rouge que vous découvrirez du côté de la St. Mary’s Bay ou bien en vous promenant du côté de l’océan où le rivage forme un long croissant de dunes de sable blanc.

Panmure Island a été relié à l’Île du Prince Édouard par des bancs de sable qui séparent l’océan d’un côté et la St. Mary’s Bay de l’autre côté,  les insulaires auront accès par cette digue lors des basses eaux.  Ils attendront jusque dans les années 1960 pour se prémunir d’un pont-chaussée qui reliera les deux îles.

Et surtout planifiez une visite du plus vieux phare en bois de l’Île du Prince Édouard.

Panmure_Island_Lighthouse

 Panmure island lighthouse Crédit photos: pointseastcoastaldrive.com

Les Mi’kmaq sont les premiers à s’installé sur la timide Panmure Island. Ce peuple de la mer venait sur l’île lors des mois d’été pour y récolter des palourdes et autres trésors que la mer leur offrait sur les plages.

En août de chaque année, les Premières Nations organisent un grand Pow-wow situé dans la partie terrestre du Parc provincial. Événement haut en couleur auquel les chants traditionnels nous connectent immanquablement à notre Terre Mère. Tous portent fièrement la beauté de leurs costumes.  Ils sont là heureux, réunis, authentiques!

Nous avons participé ma fille et moi au Pow-wow et avons campé dans le Parc Provincial Panmure Island, et tout ce faisait agréablement bien à pied. Sauf lorsque je me suis cassé un orteil, le plaisir de la marche fut transformé en douleur.

Et en titubant sur mon pied, un Mi’kmaq, un beau Mi’kmaq me remarqua et nous invita à entrer dans son teepee. Je me rappelle de l’ambiance des tam-tams, des chants, des lanternes éclairant son territoire.  Je me rappelle de sa beauté, de son assurance et de son regard.  Une fois à l’intérieur de son teepee, il me demanda si j’avais une autre peine que celle de mon orteil. Pourquoi cette question qui sembla être une affirmation?! Quoi qu’il en soit, il porta à mon cou un étrange morceau de pierre sculpté et cousu sur un lacet de cuir et ajouta quelques mots amérindiens.

fleche de coeur.jpg

Émue, le mot est faible!
Puis en langue de blanc, il ajouta : c’est une flèche de cœur. Un silex qui transmet l’énergie au cœur, au corps et  à l’esprit. Porte-le sur ton cœur et offre-le à l’homme qui t’attend.  Ce que je fis.

Les années passèrent, cet amour avec « l’homme qui attend » se termina et je perdis ma flèche de cœur du même coup.  Le temps passait toujours.  Puis un été à Québec lors des Fêtes de la Nouvelle-France, je remarquai un très grand teepee blanc dans le parc de l’Esplanade.  Il était tard, l’Autochtone qui guettait l’entrée, me fit signe de ne pas entrer, le parc était fermé.
– Je cherche une flèche de cœur lui dis-je.
– L’homme me laissa soudainement passer mon chemin et j’entrai.
Et là, (émotions difficiles à canaliser) les yeux remplis de larmes (de joie), j’aperçois ce bel homme, ce Mi’kmaq que j’avais rencontré quelques années auparavant au Pow-wow de Panmure Island.  Comment lui raconter mon histoire avec cette émotion si vive au cœur, au corps et à l’esprit !?
– Je te reconnais, me dit-il. Tu veux une flèche de cœur. Aujourd’hui, c’est toi qui la choisis.

Il y a de ces moments de la vie !

« Pow-wow » est un terme algonquin qui signifie «homme-médecine» ou «celui qui rêve».

Le Pow-wow et leurs chants et leurs tam-tams ont envahis le ciel et interpellés les Esprits. Vers 4 heures du matin, il y a eu un orage électrique époustoufflant.  Avec empressement, j’ai réveillé Gabrielle, avons sauté dans la Golf pour s’éloigner du site de camping qui démontrait un fort risque de danger.

Une réflexion sur “Panmure Island, PEI

Que pensez-vous de cet article ?

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.