« On the road » … Eh ! oui, la fameuse 64 east, on y prend plaisir, il fait 20ºC le jour, il fait soleil, il fait beau, très beau. Mais c’est l’autoroute, pas très joli mais je ne désire pas flâner. Puis on emprunte la 295 south, et hop ! la 64 qui n’en finit plus. Je sais, je suis trop excitée et la route qui est trop longue malgré le réchauffement de la température. J’ai tellement hâte de caresser le sable, de courir sur la plage, de jouer au frisbee avec les chiennes.
Je me mets en quête de chercher la mer du regard, par la vitre avant, par celle de côté, encore par le devant, je suis un peu désorientée. Les chiennes ressentent mon anxiété et je crois qu’elles ne savent absolument pas si c’est de bon augure.
Je suis fatiguée de conduire et tout à coup, voilà des pancartes qui me font sourire: Hampton Roads Bridge Tunnel apportent un nouveau regain d’énergie, je traverse la Chesapeake Bay. Enfin, tout mes sens sont en effervescence, j’admire ce bleu de mer marié à celui du ciel, je respire cet arôme de varech, (qui me rappelle mon été à Halifax et Lunenburg) je ressens la chaleur toujours plus agréable, j’observe les oiseaux de mer, les bateaux … j’arrive …
Je crois que cette impressionnante traversé de pont-tunnel dure environ 28 km, sous des tonnes d’eau salée, ça dérange un peu, émotivement, mais quand même du génie surréel. Il fait partie des plus longs ponts au monde !
Désolée, je n’ai pas de photos personnelles mais en voici une prise sur le Net.

Chesapeake Bay, DE Crédit photos: visitvirginiabeach.com
Eh oui, on continue sur la 64, plus précisément la Hampton Roads Beltway tout en perdant de vue les marais et les lagunes.
PANIQUE! je me suis trompée, nous roulons en mauvaise direction. Puis, un autre long pont, semblable aux autres, il me semble qu’on revient sur nos pas. Et voilà qu’une pancarte de Virginia Beach nous accueille. Soulagement. Encore une cinquantaine de kilomètres sur la belle 64 et de la 264 Virginia Beach Exp.
Je voudrais voir la mer …
Mais c’est l’heure du souper, l’heure de pointe, donc difficile de circuler et de trouver un accès à la plage, les gens roulent trop vite. Je réussis à stationner le vieux West dans un minuscule stationnement de six places et j’espère que la mer est juste en arrière de la butte du stationnement où le camper est adossé. Mais il fait noir tôt, nous sommes en novembre, le soleil est déjà couché. J’ai faim et c’est le temps de manger. Je serai en meilleur forme au lever et en profiterai tant que je le voudrai.
Durant la nuit, une alarme hyper stridente retentit à plusieurs reprises dans la ville. Mais qu’est-ce que c’est ?
J’ai peur et n’ose bouger. Je ne vois pas de circulation dans la rue qui borde le petit stationnement et n’entend personne crier. Seule la sirène semble vivre et moi et mes chiennes. Je n’ai pas dormi de la nuit.
Dès que les premières lueurs du soleil éclairent l’horizon, je sors du vieux West et gravite en tout hâte la petite butte le séparant de la mer. OUIIIIIIIIIIII, la mer.
Je comprends maintenant en admirant la plage, les déchets et les coquillages, tout l’affolement de l’heure de pointe et la sirène de la nuit. C’était une tempête que tous les résidents prévoyaient, sauf nous bien sûr.
Et c’est là, que je cueille pour la première fois de ma vie, des buccins. Ces merveilleux coquillages qui deviendront mes préférés de tous. (voir mon article Ces fascinants buccins)
J’ai bien répété à plusieurs reprises Viriginia Beach, même si je suis si près, le tumulte de la ville et du tourisme ne m’attire pas vraiment. Je décide donc de rester quelques jours ici près de cette plage sauvage, bien en paix, et jusqu’à ce que je décide de reprendre la route.
Le début du roadtrip du Vieux West